Des qualités ? C'est tellement difficile d'en juger par soi-même... qui mieux que les autres peut définir vos meilleurs traits de caractère ? Mais soit. Pour commencer, Chryséis est aimable. Un sourire vaut mieux qu'un long discours, n'est-ce pas ? Il faut dire qu'elle est particulièrement humaine pour ce qui est de la relation à l'autre. Elle est également calme et réfléchie, elle prend toujours le temps de peser le pour et le contre avant de prendre une importante décision. Pour finir elle est plutôt altruiste et consciencieuse.
Pour ce qui est des défauts, la sorcière s'emporte très vite. Pour peu qu'elle soit contrariée son attitude changera du tout au tout et elle n'aura aucun scrupules à transformer ses paroles en poignards empoisonnés. Elle a également une haute opinion d'elle-même, un peu trop confiance en elle, au point qu'il lui arrive de se surestimer. La déception ne peut qu'en être plus grande.
Pour finir, Chryséis est du genre observatrice. Que ce soit dans vos paroles ou votre mimique, il lui sera aisé de déterminer ce que vous pensez au fond de vous-même et ainsi d'agir en conséquence.

Avez vous une petite idée du physique d'une Muse ? Ce personnage mythologique que l'on retrouve si souvent dans ces légendes qui nous viennent d'un lointain passé, héritage des croyances d'autrefois ? Chryséis lui ressemble, de par sa lointaine parenté avec cette créature. La jeune sorcière mesure 1m75 pour 59 kilos, ce qui est une taille bien en dessous de la moyenne pour les muses. Elle possède de ce fait une silhouette assez fine; elle possède pourtant juste ce qu'il faut comme rondeurs là où il faut. Bien que l'Italie soit un pays ensoleillé, sa peau n'est pas spécialement bronzée, elle est même plutôt claire. La jeune fille possède en outre un joli visage en forme de cœur, illuminé par deux grand yeux aux pupilles couleur or. Complétez cette figure avec un petit nez légèrement en trompette ainsi qu'une bouche franche toujours prête à sourire. Ses cheveux ondulés sont d'une couleur peu ordinaire, ils sont en effet roses et tirent quelques fois sur le parme selon la luminosité. Elle porte sa chevelure plutôt courte, elle lui arrive en effet à la base du cou, légèrement en dessous des épaules. Elle possède également une frange et retient aussi ses cheveux avec un serre-tête rose sombre orné d'une pivoine d'une nuance différente. Y sont accrochées quelques perles ainsi qu'un cristal en losange rose sombre également cerclé d'or.
Pour ce qui est des vêtements habituels de Chryséis, elle porte un bandeau blanc brodé de fils d'or sur sa poitrine qui descend légèrement sur son abdomen, laissant ainsi son ventre découvert. Son cou, ses épaules et ses bras sont protégés par une sorte de boléro de deux nuances de rose se fixant au niveau du col par une attache dorée. Les manches sont serrées aux épaules et aux bras, mais élargies aux avant-bras pour être plus flottantes. Elles se terminent des bords blancs froncés.
Pour ce qui est du bas, elle porte une jupe plissée blanche et or s'arrêtant au quart de la cuisse, ceinturée sous le nombril et agrémentée de divers éléments décoratifs. Ses jambes sont protégées par des collants roses sombres, et elle est chaussée de bottines montantes blanches et roses à boucles dorées. En guise de manteau, elle revêt une simple cape blanche assez longue pour la couvrir jusqu'à ses pieds.
Pour ce qui est des armes, elle se sert d'un petit poignard dissimulée sous sa manche gauche. Mais son instrument le plus important reste son large pendentif circulaire qu'elle porte à son cou, fixé la plupart du temps à l'attache de son col. Cet artefact magique lui est principalement utile pour la guérison et la régénération.

Tout commença un jour de septembre de l'année 1103, le jour où les chemins d'Astynomé et de Federico, deux êtres Muses, se croisèrent pour se lier à tout jamais. De santé fragile, Astynomé ne possédait guère de pouvoirs puissants, et Federico craignait même qu'elle périsse en donnant la vie à leur premier et unique enfant, auquel il fut donné le nom de Chryséis. Une jolie fillette aux yeux dorés, comme ceux de sa mère. La petite se révéla de nature assez solitaire, appréciant les moments où elle longeait seule les rives du fleuve de Florence, l'Arno, et où elle pouvait passer son temps à rêver de tout et de n'importe quoi. En ces temps difficiles, cela représentait quelque chose d'important pour elle, quelque part même de salvateur. Qu'y a-t-il de plus angoissant que la vie et la réalité ? Chryséis se met donc à rêver, du matin au soir, du soir au matin, de choses qu'elle aime, qu'elle crée. C'est sur la berge Est qu'elle prit conscience pour la première fois de ses pouvoirs, à l'âge de 9 ans. Ayant rêvé d'une créature fantastique à l'aspect d'un dragon noir aux ailes d'or et d'arc-en-ciel, la bête se matérialisa sous les yeux de l'enfant qui s'émerveilla de l'apparition, bien qu'il ne s'agît alors que d'une simple illusion. A peine avait-elle levé la main vers la créature pour l'effleurer que celle-ci disparut, au grand désappointement de Chryséis. En rentrant chez elle ce soir là, elle réfléchit longuement sur les limites du rêve et de la réalité. Elle décida qu'il lui fallait développer ce pouvoir, rendre ses rêves réels, transformer la réalité en un songe fantastique. Son pouvoir était un art à lui tout seul. Il lui fallait à tout prix le travailler... auprès d'une sorcière comme elle. Chryséis aimait beaucoup sa mère, seulement elle ne pourrait pas beaucoup l'aider. La fillette se tourna alors vers une vieille connaissance de sa mère, une dénommée Cassandra. Celle-ci lui enseigna alors les rudiments de la magie, ainsi que les différentes façons de maîtriser et de développer son pouvoir. La détermination de Chryséis forçait l'admiration. Elle tint absolument à rendre réels ce qu'elle appellait désormais ses Chimères. Créatures protectrices ou dévastatrices, entités liées à chaque élément, la jeune sorcière déploya toute son imagination et sa force pour leur donner vie et puissance. Les noms viendraient plus tard. Cassandra vit en la fillette un énorme potentiel magique, et lui proposa de rejoindre une petite communauté clandestine de sorcières et sorciers, l'Arti Stregati, qui aimait autant la magie que les arts. Chryséis accepta volontiers, et devint une novice de la communauté à l'âge de 11 ans. L'actuelle grande sorcière estima que Cassandra se devait de continuer l'apprentissage de la nouvelle venue; en 6 mois, Chryséis apprit tout de la magie, et se découvrit de même le pouvoir d'annihiler les magies des autres sorciers pour une courte durée. Une capacité qu'elle tirait de son Orgueil toujours grandissant, bien que la jeune fille n'ait rien perdu de son humanité et de sa gentillesse.
Le temps passa, Chryséis continuait son apprentissage de la guérison et sa maîtrise de la télépathie et des langues. L'époque s'assombrissait de plus en plus, partout l'on criait que les mages et sorciers étaient des hérétiques, des païens, des ennemis de Dieu qu'ils fallait à tout prix exterminer. D'où provenait donc cette haine soudaine des adeptes de la magie ? Ils existaient depuis toujours, leur existence ne se fanerait certainement pas du jour au lendemain ! Mais l'Inquisition débuta, violente chasse aux sorcières que l'Église dirigeait d'une main de fer. Les mortels étaient tous tournés vers leur Saint Père le Pape qui déclarait que tous les malheurs qu'ils supportaient étaient l'œuvre de ces hérétiques, et qui se posait comme ultime bouclier contre ces pécheurs, ennemis de Dieu.
Chryséis comprit que le but de l'Église était d'asseoir sa domination totale sur le monde, profitant de la peur et de la crédulité du peuple. Comment enrayer cette ascension vers le pouvoir ? La réponse ne tarda pas à arriver, sous l'apparence d'une belle femme à la robe noire qui se disait être Perséphone, Reine des Sorcières et des Enfers. Chryséis et les membres de l'Arti Stregati écoutèrent attentivement son discours qu'elle répétait sans relâche, comprenant qu'ils ne devaient pas rester inactifs, et qu'il leur fallait contribuer à rétablir l'équilibre. Mais Elena était à présent bien trop âgée pour continuer à diriger la communauté. Elle remit les rênes du groupe à Chryséis. En contemplant la jolie jeune femme qu'elle était devenue, aux yeux d'or remplis de détermination et d'orgueil, elle sut qu'elle avait fait le bon choix et qu'elle pouvait mourir paisiblement sans s'inquiéter de l'avenir du cercle et des Sorcières.S'il fallait cependant lutter pour la survie des adeptes de la magie, il n'était pas question pour Chryséis et les membres de l'Arti Stregati de se battre contre les Inquisiteurs, les chiens de l'Église. Il leur fallait uniquement préserver l'équilibre entre la lumière et les ténèbres. La jeune sorcière le jura en présence de la Grande Reine avec trois autres mages à la tête d'autres communautés de sorcières et sorciers. Elle reçut alors comme symbole un Livre ancien, d'une remarquable beauté, à la couverture de velours et bordé de ciselures d'or, rempli de formules et de connaissances magiques. C'était un savoir qu'il leur fallait préserver à tout prix. Ils lutteraient tous à présent pour la sauvegarde de leur communauté magique.